F105 – Les voiles blanches

Les voiles blanches. Huile sur toile (46x61cm). Crédit photo Beaussant Lefèvre & Associés.
Visuel présenté avec l’aimable autorisation de l’Etude Beaussant Lefèvre & Associés. beaussantlefevreassocies

Cette peinture (Lot 198) a été présentée lors d’une vente à Paris (Hôtel Drouot) le 19 février 2021.

Bien que ne pouvant être localisée avec précision (Riviera française ?), cette magnifique composition évoque spontanément un tableau de Monet. Les teintes rosées et bleutées du premier plan à gauche s’apparentent à celles qui figurent sur un « Paysage méditerranéen » (vue de l’Estérel depuis le Cap d’Antibes ?), qui fait partie de la très belle collection du Musée Thornley à Osny.

Le traitement délicat des flots de la mer, aux rendus irisés, ressemble, à s’y méprendre, à celui que Monet utilisa dans certaines de ses séries sur Antibes (janvier à mai 1888). Claude Monet déclara alors « Je m’escrime et lutte avec le soleil. Et quel soleil ici ! Il faudrait peindre ici avec de l’or et des pierreries. C’est admirable. ». C’est probablement dans le même esprit que William Thornley, sur les traces de son illustre prédécesseur et ami, Claude Monet, réalisa ce tableau. Un personnage habillé de rouge et accompagné d’un animal (une chèvre ?) donne une petite touche de vie à ce décor grandiose. La découpe contrastée de la falaise, dynamise la perspective en direction de la mer. Le regard, s’arrête un instant sur les voiles blanche d’un bateau de plaisance, pour se perdre ensuite dans le lointain, là où la mer finit par rejoindre un ciel aux teintes pastellisées.  

Le tableau, d’après le format de la signature, a été réalisé postérieurement à 1900. Dès 1880 William Thornley eut l’occasion de se rendre dans le Midi de la France. En 1895, il fit un séjour sur la Riviera. Il y revint à plusieurs reprises dont en 1906 (séjour à Cagnes, Grasse, Cannes, Antibes), puis, par la suite, plus régulièrement , notamment à partir de 1928 lorsqu’il devint président
fondateur de la Société des Beaux Arts d’Antibes.

The white sails. Oil on canvas (46x61cm). Photo credit Beaussant Lefèvre & Associés.
Visual presented with the kind permission of l’Etude Beaussant Lefèvre & Associés. beaussantlefevreassocies

This painting was presented during a sale in Paris (Hôtel Drouot) on February 19, 2021.

Although it cannot be precisely located (French Riviera?), this magnificent composition spontaneously evokes a painting by Monet. The pink and bluish hues of the foreground on the left are similar to those appearing in a “Mediterranean Landscape” (view of the Estérel from the Cap d’Antibes?), which is part of the very beautiful collection of the Thornley Museum in Osny.

The delicate treatment of the waves of the sea, with iridescent renderings, resembles, unmistakably, that which Monet used in certain of his series on Antibes (January to May 1888). Claude Monet then declared “I fight and fight with the sun. And what sunshine here! We should paint here with gold and precious stones. It’s admirable. « . It is probably in the same spirit that William Thornley, following in the footsteps of his illustrious predecessor and friend, Claude Monet, created this painting. A character dressed in red and accompanied by an animal (a goat?) gives a little touch of life to this grandiose setting. The contrasting cut of the cliff energizes the perspective towards the sea. The gaze stops for a moment on the white sails of a pleasure boat, then gets lost in the distance, where the sea ends up joining a sky with pastel hues.

The painting, according to the format of the signature, was produced after 1900. From 1880 William Thornley had the opportunity to travel to the South of France. In 1895, he stayed on the Riviera. He returned there several times, including in 1906 (stay in Cagnes, Grasse, Cannes, Antibes), then, subsequently, more regularly, notably from 1928 when he became president
founder of the Society of Fine Arts of Antibes.