Fiche 5 – Château dans un paysage (Le Château de Grouchy)

Château dans un paysage. Huile sur toile (1900-1901).
Visuel reproduit avec l’aimable autorisation du musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg où cette toile est conservée. Le visuel est reproduit en couverture d’une brochure publiée par le Conseil départemental du Val d’Oise (« Thornley à Osny »).

Cette vue du château de Grouchy (à Osny, dans le Val d’Oise), où se trouvent désormais la mairie d’Osny et le musée William Thornley, a été réalisée vers 1900. On est saisi par l’effet de miroir de l’Etang.
Madame Lafarge* (1816-1852), dira dans ses mémoires (rédigées en 1875) à propos du château: « Je fus frappée en arrivant du grandiose et de la beauté d’Osny » (..) « Sa blanche et grande terrasse se détache sur une vaste pelouse, un petit lac lui sert de miroir.
En 1898, le château devint la propriété du riche industriel Lazare Weiller (1858-1928). Grand collectionneur d’Art, ses galeries comportaient des oeuvres, pour les plus connus, d’artistes comme Monet, Sisley, Marie Cassatt, Caillebotte, Boudin, Corot, Jongkind, Pissarro, Renoir, Puvis de Chavannes et William Thornley. Il revendit le Château en 1901 à un banquier parisien, Frédéric de Reiset. et sa collection d’oeuvres d’art remarquable fut dispersée lors d’une vente aux enchères organisée à Drouot le 29 novembre 1901.William Thornley était déjà installé à Osny depuis 1895. Il est donc fort probable qu’il y ait fait sa connaissance.
Une vente réalisée à Pau le 24 juillet 2010, suite au décès de la belle fille de Lazare Weiller pour le compte de ses héritiers permit de voir surgir du passé d’autres pièces distinctes de la collection initiale dispersée en 1901, dont le « Pro Patria Ludus » de Puvis de Chavannes (94cm x 2,80 m) pour la modique somme de 355 000€. Hors, quatre aquarelles de W.Thornley, de même format, proviennent de la même vente (Collection Lazare Weiller). Comme le précise l’article du Journal Sud-Ouest du 24/7/2010, « une trentaine d’huiles, de fusains et de gouaches vont être mis aux enchères, dont un portrait de Lazare Weiller par Levy-Dhurmer, mais également des tableaux divers signés de Gustave Guillaumet, William Thornley ou Alfred Roll »

* Madame Lafarge (ou Marie Cappelle) fit l’objet d’une affaire judiciaire qui coupa la France en deux. Son procès fut instruit à Tulle. Elle était soupçonnée d’avoir empoisonné à l’arsenic son mari Charles Pouch-Lafarge en 1840. Condamnée en 1840 aux travaux forcés, elle fut graciée par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte peu avant sa mort qui eut lieu en 1852.

Château dans un paysage. (Castle in a landscape). Oil on canvas (1900-1901).
Visual reproduced with the kind permission of the Strasbourg Museum of Modern and Contemporary Art where this painting is kept. The visual is reproduced on the cover of a brochure published by the Val d’Oise Departmental Council (« Thornley in Osny »).

This view of the Château de Grouchy (in Osny, in Val d’Oise), where the Osny town hall and the William Thornley museum are now located, was taken around the years 1900-1901. We are struck by the mirror effect of the Pond.
Madame Lafarge* (1816-1852), said in her memoirs (written in 1875) about the castle: “I was struck upon arriving by the grandeur and beauty of Osny” (..) “Its white and large terrace is stands out on a vast lawn, a small lake serves as a mirror.
In 1898, the castle became the property of the wealthy industrialist Lazare Weiller (1858-1928). A great collector of Art, his galleries included works, for the most famous, by artists such as Monet, Sisley, Marie Cassatt, Caillebotte, Boudin, Corot, Jongkind, Pissarro, Renoir, Puvis de Chavannes and William Thornley. He sold the Château in 1901 to a Parisian banker, Frédéric de Reiset. and his collection of remarkable works of art was dispersed during an auction organized in Drouot on November 29, 1901. William Thornley had already been based in Osny since 1895. It is therefore very probable that he met him there .
A sale carried out in Pau on July 24, 2010, following the death of Lazare Weiller’s daughter-in-law on behalf of his heirs, allowed other distinct pieces from the initial collection dispersed in 1901 to emerge from the past, including the « Pro Patria Ludus » by Puvis de Chavannes (94cm x 2.80 m) for the modest sum of €355,000. Except, four watercolors by W.Thornley, in the same format, come from the same sale (Lazare Weiller Collection). As stated in the article in Journal Sud-Ouest dated 24/7/2010, « around thirty oils, charcoals and gouaches will be put up for auction, including a portrait of Lazare Weiller by Levy-Dhurmer, but also various paintings signed by Gustave Guillaumet, William Thornley or Alfred Roll »

  • Madame Lafarge (or Marie Cappelle) was the subject of a legal case which cut France in two. His trial was heard in Tulle. She was suspected of having poisoned her husband Charles Pouch-Lafarge with arsenic in 1840. Sentenced to forced labor in 1840, she was pardoned by Prince-President Louis-Napoléon Bonaparte shortly before her death in 1852.