Les Champs-Elysées (Aquarelle 36,5x53cm- 1882/1886). Visuel présenté avec l’aimable autorisation de la Maison des Ventes Lebrech & Associés. #lebrech.associes. Cette aquarelle a été présentée lors de la vente du 13 juin 2017 organisée à Paris (Lot 39).
On observe, sur le sommet du monument, la maquette du Quadrige à la gloire de la Révolution. L’allégorie est la suivante : la France (ou la République), tirée par un char à l’antique et terrassant le despotisme et l’anarchie. Cet ensemble, une maquette de grandeur équivalente à l’œuvre en bronze qui devait, à terme, la remplacer fut réalisé en 1882 par Alexandre Falguière (1831-1900). Elle était constituée en bois (charpente) et en plâtre. Elle sera supprimée peu de temps après, en 1886, en raison de sa dégradation avancée, et l’œuvre en bronze ne verra jamais le jour. Cela nous permet donc de dater l’aquarelle de William Thornley à la même période (1882/1886*). A cette époque, les fiacres, cavaliers et les omnibus à cheval circulaient allègrement sur cette grande avenue dont les premiers pavages en bois seront réalisés à partir de 1886 et remplacés par des pavés en granit à partir de 1905. Détail intéressant, la signature de l’artiste mentionne son premier prénom (William) en toutes lettres, ce qui est plutôt exceptionnel.
On retrouve l’atmosphère de Paris de la belle époque (1871-1914) dans cette aquarelle de William Thornley. La plupart des hommes qui déambulent portent le traditionnel haut-de-forme et la redingote. Les teintes utilisées sont plutôt sobres. Les rangées d’arbres bien verts renforcent l’effet de perspective. L’effet d’espace est renforcé par le grand angle dans lequel s’inscrit le premier plan. L’Arc de triomphe apparaît quelque peu décentré, ce qui est logique compte tenu de la position du chevalet, probablement posé dans l’allée gauche de l’avenue.
Le jeu de la lumière sur la partie droite de l’Arc de triomphe crée un léger effet de distorsion qui peut heurter notre logique visuelle. Une touche de fantaisie est apportée par le petit chien qui court à vive allure se réfugier sur le trottoir.
(*) Le 1er juin 1885, lors des Funérailles de Victor Hugo, le Quadrige était encore en place.

Les Champs-Elysées (Watercolor 36.5x53cm – 1882/1886). Visual presented with the kind permission of Maison des Auctions Lebrech & Associés. #lebrech.associates. This watercolor was presented during the June 13, 2017 sale organized in Paris (Lot 39).
On the top of the monument, we can observe the model of the Quadriga to the glory of the Revolution. The allegory is as follows: France (or the Republic), pulled by an ancient chariot and overcoming despotism and anarchy. This set, a model of equivalent size to the bronze work which would ultimately replace it, was produced in 1882 by Alexandre Falguière (1831-1900). It was made of wood (frame) and plaster. It was removed shortly after, in 1886, due to its advanced deterioration, and the bronze work never saw the light of day. This therefore allows us to date William Thornley’s watercolor to the same period (1882/1886). At that time, cabs, horsemen and horse-drawn omnibuses circulated happily on this large avenue whose first wooden paving stones were made from 1886 and replaced by granite paving stones from 1905. Interesting detail, the signature of the The artist mentions his first name (William) in full, which is rather exceptional.
We find the atmosphere of Paris during the belle époque (1871-1914) in this watercolor by William Thornley. Most of the men walking around wear the traditional top hat and frock coat. The colors used are rather sober. The rows of very green trees reinforce the effect of perspective. The effect of space is reinforced by the wide angle in which the foreground is set. The Arc de Triomphe appears somewhat off-center, which is logical given the position of the easel, probably placed in the left alley of the avenue.
The play of light on the right part of the Arc de Triomphe creates a slight distortion effect which can clash with our visual logic. A touch of fantasy is brought by the little dog who runs at high speed to take refuge on the sidewalk.