Orphée (Collection privée). Probablement entre 1883 et 1889 .Visuel et informations présentées avec l’aimable autorisation de son propriétaire. Lithographie de William Thornley d’après Puvis de Chavannes (1824-1898). Imprimée dans un ton sépia, sur chine appliqué sur vélin blanc épais, elle porte la signature de l’artiste au graphite. Dimensions de l’image : 16,5cm x 26,6cm ; de la feuille (irrégularités): 23,5/23,7cm x 31,9/32,3cm
Selon la mythologie grecque, Orphée était le fils du roi de Thrace Œagre et de la muse Calliope (muse de la poésie épique). Il est souvent représenté avec sa lyre qu’il reçut d’Appolon, lyre qui lui conférait des pouvoirs particuliers. Le mythe d’orphée s’est construit d’après son échec à ramener sa défunte épouse Eurydice du monde d’Hadès dans celui du monde des vivants.
William Thornley a probablement travaillé à partir de deux sources complémentaires ; une huile sur toile de 1883 (21,5cm x 28cm) « Orphée » de Pierre Puvis de Chavannes, (aujourd’hui conservée au Musée d’Orsay sous la référence RF 2008 47), et un dessin préparatoire à la pierre noire sur papier chamois (Yale University Arts library ?)
William Thornley, fidèle à ses habitudes a « interprété » de façon originale l’œuvre de Puvis de Chavannes, chantre de la peinture allégorique et précurseur du symbolisme. Si la proximité de Thornley avec son ancien mentor à favorisé « l’esprit » fidèle de la retranscription de l’original vers la lithographie, cette dernière semble beaucoup plus proche du dessin préparatoire que de l’œuvre peinte (variantes dans le décor). Dans l’hommage rendu à Camille Pissarro (1830-1903) par le journaliste et critique d’Art Gustave Geffroy (1855-1926), William Thornley était qualifié « d’ artiste réputé pour ses résumés de transcription par la lithographie », faisant passer « d’un art à un autre, les œuvres de Puvis de Chavannes, de Claude Monet, de Degas »
Le Guide d’Henri Béraldi (1849-1931 – Homme de lettres, collectionneur d’estampes, bibliophile, écrivain d’art et éditeur français.) mentionne bien cette estampe dans son ouvrage, mais sans donner de précisions. Par ailleurs, elle ne figure pas encore dans le référentiel des estampes françaises du XIXème siècle dont la rédaction a été entreprise en 1932 (IFF – Inventaires du Fond français).
La signature de Thornley (qui a pas mal évolué avec le temps) est proche d’une signature datée de 1886 qui figure sur une aquarelle faite à Rotterdam. Il est probable à mon sens (supposition) que cette lithographie ait été réalisée entre 1883 et 1889, 1889 étant l’année de son mariage et de la production d’un album de 15 lithographies pour Degas. Mais cet essai concernant la datation reste à transformer..
Avis de recherches complémentaires !
Au cas où vous disposeriez d’informations plus précises sur ce sujet, ou bien même si vous disposez d’une gravure similaire, n’hésitez-pas à vous mettre en contact avec moi, via l’adresse Gmail du site (georgewilliamthornley@gmail.com). Un grand merci à l’avance pour votre collaboration.

Orpheus (Private Collection). Between 1883 and 1889. Image and information presented with the kind permission of its owner. Lithograph by William Thornley after Puvis de Chavannes (1824-1898). Printed in a sepia tone on chine laid on thick white wove paper, it bears the artist’s signature in graphite. Image dimensions: 16.5cm x 26.6cm; sheet dimensions (irregularities): 23.5/23.7cm x 31.9/32.3cm
William Thornley likely worked from two complementary sources; An 1883 oil on canvas (21.5cm x 28cm) « Orpheus » by Pierre Puvis de Chavannes (now held at the Musée d’Orsay under reference RF 2008 47), and a preparatory drawing in black chalk on buff paper (Yale University Art Library?).
According to Greek mythology, Orpheus was the son of the Thracian king Oeager and the muse Calliope (muse of epic poetry). He is often depicted with his lyre, which he received from Apollo, a lyre that granted him special powers. The myth of Orpheus was based on his failure to bring his deceased wife Eurydice back from the world of the living.
William Thornley, true to form, has given an original « interpretation » of the work of Puvis de Chavannes, a champion of allegorical painting and precursor of Symbolism. Thornley’s closeness to his former mentor must certainly have facilitated the faithful « spirit » of the transcription of the original into lithograph. The lithograph seems much closer to the preparatory drawing than to the painted work (variations in the decoration). In the tribute paid to Camille Pissarro (1830-1903) by the journalist and art critic Gustave Geffroy (1855-1926), William Thornley was described as « an artist renowned for his summaries of transcription through lithography, » passing « from one art to another, the works of Puvis de Chavannes, Claude Monet, and Degas. »
The guide to Henri Béraldi (1849-1931 – French man of letters, print collector, bibliophile, art writer, and publisher) does mention this print in his work, but without providing further details. Furthermore, it is not yet included in the repository of 19th-century French prints, which was compiled in 1932 (IFF – Inventaires du Fonds français). Thornley’s signature (which has evolved considerably over time) is close to a signature dated 1886 that appears on a watercolor made in Rotterdam. It is likely, in my opinion (assumption), that this lithograph was produced between 1883 and 1889, 1889 being the year of his marriage and the production of an album of 15 lithographs for Degas. But this attempt remains to be transformed.
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