F92 – Ruines en bord de falaises

Ruines en bord de falaises. Huile sur toile (54×64,8cm). Après 1900.
Visuel présenté avec l’aimable autorisation de l’Etude Piasa.  #Piasa_auction 
Cette œuvre a été présentée à la vente le 25 juin 2014 à Paris (Hôtel Drouot).

Cette composition, éminemment romantique, souligne l’intérêt que William Thornley apportait aux paysages.
Héritier de l’esprit de « l’Ecole de Barbizon », où s’illustra l’un de ses illustres prédécesseurs, Camille Corot, il est, lui aussi, à la recherche du paysage le plus vrai qu’il veut représenter, sans fioritures ni maniérisme.
A l’évidence, et pour reprendre les propos du critique d’Art Yveling Rambaud (1840-1899) dans l’édition du 12 juin 1899 du  » Journal « , William Thornley est « loin de l’écho, loin du boulevard, en pleine absorbante et pieuse contemplation de la nature avec laquelle il est toujours communiant »».
Le format de la signature permet de situer cette œuvre après 1900.

Le premier plan de ce paysage privilégie la description soignée de deux arbres, des pins, qui encadrent en partie la composition et où les ruines occupent une place centrale. Les teintes, parfois violemment contrastées entre les bleus, les ocres et les verts, privilégient l’effet visuel, le ressenti, dans l’esprit même de l’impressionnisme auquel William Thornley adhéra, comme en témoignent certaines de ses oeuvres.

Un soin manifeste est porté à la description du ciel où des touches fragmentées contribuent à faire vibrer la lumière dans l’azur du ciel. Des nuages se parent, ici ou là, de délicates teintes rosées. C’est manifestement une très belle composition qui s’équilibre par le jeu subtil de ses contrastes, où la force de la description du premier plan est compensée par la douce luminosité du ciel très doux de l’arrière plan, aux délicates teintes pastellisées.

Ruins on the edge of cliffs. Oil on canvas (54×64.8cm). After 1900.
Visual presented with the kind permission of l’Etude Piasa.  #Piasa_auction 
This work was presented for sale on June 25, 2014 at Pairs (Hôtel Drouot).

This eminently romantic composition underlines the interest that William Thornley brought to landscapes.
Heir to the spirit of the “Barbizon School”, where one of his illustrious predecessors, Camille Corot, distinguished himself, he is also in search of the truest landscape that he wants to represent, without flourishes or mannerisms.
Obviously, and to quote the words of the art critic Yveling Rambaud (1840-1899) in the June 12, 1899 edition of the « Journal », William Thornley is « far from the echo, far from the boulevard, in full absorbing and pious contemplation of nature with which he is always in communion.
The format of the signature allows this work to be placed after 1900.

The foreground of this landscape favors the careful description of two trees, pines, which partly frame the composition and where the ruins occupy a central place. The shades, sometimes violently contrasting between blues, ochres and greens, favor the visual effect, the feeling, in the very spirit of impressionism to which William Thornley adhered, as evidenced by some of his works.

A clear care is taken in the description of the sky where fragmented touches contribute to making the light vibrate in the azure sky. Clouds are adorned, here and there, with delicate pink hues. It is clearly a very beautiful composition which is balanced by the subtle play of its contrasts, where the strength of the description of the foreground is offset by the soft luminosity of the very soft sky of the background, with delicate pastellized tints.