Le Port de Dieppe. Huile sur toile (61x81cm). Après 1900.
Visuel présenté avec l’aimable autorisation de l’Etude Le Havre Enchères #lehavreencheres.
Cette œuvre a été présentée à la vente au Havre, le 11 novembre 2010 (Lot 94).
William Thornley a possédé un terrain à Varengeville-sur-Mer (*), à 12 kilomètres de Dieppe. Comme Osny (le lieu de résidence de William Thornley à partir de 1895) se trouvait sur l’axe du chemin de fer Paris-Dieppe, il lui a été facile de se rendre à Dieppe pour y déposer à différentes reprises son chevalet (**). Le format de la signature permet de situer cette œuvre après 1900. En se rendant à Dieppe, Le peintre a suivi les pas de ses illustres prédécesseurs, Claude Monet et Camille Pissarro qui réalisèrent également nombre de leurs œuvres en Normandie, particulièrement dans les ports (dont Dieppe et Le Havre) et à d’autres endroits sur la côte.
La palette utilisée ici par le peintre privilégie un camaïeu de tons gris-bleus à la douceur pastellisée où se fondent discrètement des falaises crayeuses surmontées d’un tapis végétal vert tendre. Dans un ciel lumineux chargé de nuages, se profile au loin la silhouette sombre d’un édifice religieux perché au bord des falaises ( probablement la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours). La couleur ocre du voilier situé au premier plan, ainsi que le rosé et l’oranger des toits des docks apportent une note plus chaude à ce décor portuaire en voie d’industrialisation.
Le blanc cru des cheminées des bateaux à vapeur, d’où s’échappent des volutes de fumées foncées, attire irrésistiblement le regard vers le centre de la composition.
(*) Claude Monet (1840-1923) et Camille Pissarro ont séjourné à Varengeville (à côté de Dieppe) . Le premier en 1882 puis en 1897, le second en 1899.
(**) Parmi certaines de ses œuvres réalisées à Dieppe figurent : Le port de Dieppe (ci-dessus) ainsi que la rue de Dieppe » (1908 ou avant), la Place du Marché à Dieppe (1901 ou avant), L’Eglise Saint-Jacques de Dieppe (1908 ou avant), les Falaises de Puys » (1906 ou avant), l’ Effet de brouillard à Dieppe (huile) 1899 ou avant, le Puys (huile).

The Port of Dieppe. Oil on canvas (61x81cm). After 1900.
Visual presented with the kind permission of the Le Havre Enchères office #lehavreencheres. This work was presented for sale in Le Havre on November 11, 2010 (Lot 94).William Thornley owned land in Varengeville-sur-Mer (*), 12 kilometers from Dieppe. As Osny (the place of residence of William Thornley from 1895) was located on the axis of the Paris-Dieppe railway, it was easy for him to go to Dieppe to drop off his goods there on different occasions.easel (**). The format of the signature allows us to situate this work after 1900. By going to Dieppe, the painter followed in the footsteps of his illustrious predecessors, Claude Monet and Camille Pissarro who also produced many of their works in Normandy, particularly in the ports ( including Dieppe and Le Havre) and other places on the coast.The palette used here by the painter favors a shades of gray-blue tones with pastel softness into which chalky cliffs surmounted by a soft green plant carpet discreetly blend. In a bright sky full of clouds, the dark silhouette of a religious building perched on the edge of the cliffs (probably the Notre-Dame-de-Bon-Secours Chapel) looms in the distance.The ocher color of the sailboat in the foreground, as well as the pink and orange of the dock roofs, bring a warmer note to this port setting in the process of industrialization. The raw white of the steamship chimneys, from which curls of dark smoke escape, irresistibly draws the eye towards the center of the composition.