La Porte de Maubuisson (Aquarelle de 26x36cm) – Collection privée.
Le Titre est mentionné au dos de l’aquarelle. En réalité, il s’agit du Ponceau de Maubuisson (et non de la Porte).
Cette petite aquarelle est un témoignage intéressant d’un passé prestigieux désormais révolu. Le Ponceau permettait jadis aux religieuses cisterciennes de l’Abbaye de Maubuisson (**) de passer de l’Abbaye au Clos du Roi (nom donné aux jardins potagers et aux vergers qu’affectionnait, semble-t-il, le roi Saint-Louis) en franchissant, par la hauteur, l’ancien chemin de Méry en toute discrétion. Cette arcade (aujourd’hui appelée le Ponceau) fut construite par Catherine d’Orléans Longueville, abbesse de 1652 à 1664. Elle fut ensuite recouverte par Louise Hollandine de Bavière, la Princesse Palatine, qui lui succéda en 1680. Cette arcade est appelée de nos jours le Ponceau. Il a été restauré dans les années 70. (#villedesaintouenlaumone).
Dans une ambiance plutôt estivale, des promeneurs déambulent sur l’ancienne route de Méry. Peut être fredonnent-ils les premiers mots d’une chanson prêtée à Albert Deligny (1851-1929) « le ponceau de l’Abbaye de Maubuisson, Il en a vu passer des choses ! (..) Cf. blog Cergyrama – Martine Martin du 25/4/2007.
Quoiqu’il en soit, le sujet principal de cette composition est bien le Ponceau lui-même, et c’est bien sur lui qu’on arrête le regard.
(**) Fondée en 1241 par Blanche de Castille. Cette Abbaye sera le centre de plusieurs épisodes sombres de l’histoire de France, dont la suppression de l’Ordre du Temple décidée par Philippe IV le Bel le 14 septembre 1307, et la mort de Blanche de Bourgogne en ses murs (après l’affaire de la tour de Nesle)