Paysage enneigé « Rendez-vous de chasse à Gisors« . Huile sur toile signée en bas à droite, datée, annotée au revers et étiquettes. Haut. : 60 cm – Larg. : 73 cm. Après 1900. Ce visuel est présenté avec l’aimable autorisation de la Maison des ventes Ouest Enchères Publiques (Maître Pierre-Guillaume Klein, Commissaire priseur et Commissaire de justice associé). Cette œuvre (Lot 177) est mise en vente le samedi 28 septembre en Bretagne, à Vezin-le-Coquet (35132).
Voici une très belle toile de William Thornley. Sa localisation (Gisors) permet de la relier à proximité de son point d’attache principal du Vexin français, savoir Osny dans le Val d’Oise. Le peintre s’y installa dès 1895, après avoir habité, à côté de Claude Monet, Giverny (1891) qu’il quitta ensuite pour Heudreville-sur-Eure (1893-1895). Cette composition (d’après son style et le format de la signature) peut être datée entre 1900 et le début des années 1920, période où le peintre commença à passer les hivers à Antibes, délaissant Osny pendant la mauvaise saison.
Thornley réalisa dans la même région quelques œuvres ayant pour thème un paysage enneigé, dont au moins deux qui font partie des collections du Musée William Thornley. La première (une huile sur toile) est intitulée « Neige à Osny « , la seconde (une aquarelle) « Hameau sous la neige » et dont on pense qu’elle a aussi été réalisée à Osny. La représentation de paysages enneigés est plutôt rare chez cet artiste. « Le rendez-vous de chasse à Gisors » constitue donc à cet égard une œuvre assez exceptionnelle.
La palette délicate et le style qu’il utilise ici peuvent évoquer (toutes proportions gardées) le magnifique paysage de neige près d’Honfleur réalisé par Claude Monet en 1867 (Musée du Louvre, à Paris). William Thornley, paysagiste indépendant et peintre de plein-air, héritier de Barbizon, repris de temps à autre dans certaines de ses réalisations, les techniques des impressionnistes dont il fut très proche (Monet, Degas et Pissarro). Le chroniqueur d’Art Gustave Geffroy coucha par écrit ces propos dans un article du « Journal » du 15/6/1899 : « depuis, le lithographe devenu peintre, a tenté l’œuvre méritoire d’une interprétation particulière de la nature « . Et il ajoute : « Il faut le louer du résultat obtenu par sa volonté. Comme cela devait arriver, il lui est resté un souvenir de ses études premières, et beaucoup de ses paysages peints sont établis à la manière de Claude Monet« .
Son amour pour les arbres transparait également dans cette œuvre où ils interviennent dans le cadrage général de la composition.
Bien que le thème en soit le rendez vous de chasse, le pavillon n’apparaît qu’en second plan, dissimulé en partie par un arbre imposant (probablement un chêne) qui occupe, lui, le premier plan à droite.

Snowy landscape « Hunting rendezvous in Gisors ». Oil on canvas signed lower right, dated, annotated on the back and labels. Height: 60 cm – Width: 73 cm. After 1900. This visual is presented with the kind permission of the Maison des ventes Ouest Enchères Publiques
(Master Pierre-Guillaume Klein, Auctioneer and Associate Court Commissioner).
This work (Lot 177) is being sold on Saturday, September 28 in Brittany, in Vezin-le-Coquet (35132).
Here is a very beautiful painting by William Thornley. Its location (Gisors) allows it to be linked to its main point of attachment in the French Vexin, namely Osny in the Val d’Oise. The painter settled there in 1895, after having lived, next to Claude Monet, in Giverny (1891) which he then left for Heudreville-sur-Eure (1893-1895).
In the same region, Thornley produced several works with a snowy landscape as their theme, at least two of which are part of the collections of the William Thornley Museum. The first (an oil on canvas) is entitled « Snow at Osny », the second (a watercolour) « Hameau sous la neige » and which is also thought to have been produced in Osny. The representation of snowy landscapes is rather rare for this artist. « Le rendez-vous de chasse à Gisors » is therefore quite exceptional in this respect.
The delicate palette and style he uses here can evoke (all proportions kept) the magnificent snow landscape near Honfleur made by Claude Monet in 1867. William Thornley, independent landscaper and open-air painter, heir to Barbizon, took up from time to time in some of his works, the techniques of the impressionists to whom he was very close (Monet, Degas and Pissarro). The art columnist Gustave Geffroy wrote these words in an article in the « Journal » of 15/6/1899: « since then, the lithographer turned painter, has attempted the meritorious work of a particular interpretation of nature ». And he adds: « We must praise him for the result obtained by his will. As was to happen, he has remained a memory of his early studies, and many of his painted landscapes are established in the manner of Claude Monet ».
His love for trees also shines through in this work. Although the theme is a hunting meeting, the lodge appears only in the background, partly hidden by an imposing tree (probably an oak) which occupies the foreground on the right.