Fiche 27 – Rochers au Phare du Paon (Bréhat)

Rochers au phare du Paon – Aquarelle (49.5x 34cm) – Collection privée – 1900/1912

Cette aquarelle a été réalisée en Bretagne, sur l’Ile de Bréhat (Côtes-d’Armor).
La date d’acquisition (1912) et la localisation figurent au dos du tableau. L’oeuvre peut être datée entre 1900 et 1912. Parmi les oeuvres réalisées par Thornley à Bréhat, figurent les titres suivants: Paysage de l’Ile de Bréhat, l’Ile de Bréhat, l’Ile de Bréhat à Marée basse, la place et l’église de l’ile de Bréhat (liste non exhaustive). Une autre aquarelle exécutée au même endroit porte le même nom : Rochers au phare du Paon.
L’artiste nous offre ici une vue saisissante des récifs et des enrochements situés de part et d’autres du phare du paon (*).
Selon une légende bretonne, les deux fils de Meriadek, comte de Goëlo furent pétrifiés après avoir assassiné leur père. Le récit précise qu’en précipitant le cadavre à la mer, ils se sont transformés en rochers, le sang de leur père donnant sa couleur au granit.
Au-delà de cette épopée celtique sanglante, William Thornley a cherché à reproduire avec beaucoup d’intensité ces enrochements livrés à un ressac permanent. Les teintes utilisées pour les décrire, (camaïeu d’ocres, de mauves et touches discrètes de vermillon) restituent cette couleur vibrante de la matière minérale exposée en permanence aux éléments d’une nature authentique et sauvage. L’avant plan constitue bien l’objet principal de cette composition. Il attire prioritairement le regard. Il est magnifié par un subtil effet de contre-jour créé, en arrière plan, par un rai de lumière se diffusant au travers des nuages sur la mer.

(*) Edifié entre 1855 et 1860, puis détruit en 1944. Il sera reconstruit entre 1948 et 1952. Il a été occupé pour la première fois par Marie-Perrine Durand (1851-1933), première femme gardienne de phare reconnue par l’administration

Voir aussi la fiche 101 « Vue de Bréhat » , la fiche 122 « Paysage de l’Ile de Bréhat », et la fiche 68 “Ile de Bréhat-Rochers au Phare du Paon” et la fiche 143 « Le Birlot«